La musique à l’épreuve scientifique…
La musique adoucit les mœurs écrivait Platon. Adoucirait-elle les maux ?
Au XXe siècle, déjà, la musique était considérée comme une science sacrée. Les vertus de la musique sur le corps et l’esprit sont multiples. Voilà un fait incontestable.
Les effets thérapeutiques de la musique semblent en revanche, moins connus du grand public, ceux-ci existent pourtant réellement. On nous dit même qu’ils seraient reconnus depuis plus d’un siècle.
On vous explique.
Parce qu’elle atteint les individus au cœur d’eux-mêmes, les professionnels estiment que la musique constitue un moyen d’expression privilégiée qui permet à l’individu de faire sortir et donc d’atténuer ses souffrances.
Nombreuses sont les études qui abondent en ce sens et accordent ainsi à la musique différents effets thérapeutiques comme :
- Réduit l’anxiété
- Contribue au soulagement de la douleur
- Améliore la qualité de vie des personnes souffrantes de schizophrénie
- Contribue au soulagement de certains symptômes de l’autisme
Une nouvelle vertu tend à être accordée à la musique grâce à une étude menée en juin dernier par des chercheurs de l’université de Pennsylvanie. Celle-ci suggère cette fois que la musique pourrait avoir le même effet relaxant qu’un sédatif.
On vous voit venir. Et non, ça ne s’applique pas avec toutes les musiques, assieds-toi Maitre Gims.
Cette étude donc, tend à nous montrer l’effet de la musique sur une personne devant subir une anesthésie locale. Elle viendrait alors substituer les sédatifs classiques, riches en effets secondaires. Entre autres effets positifs, la musique présente en effet l’avantage majeur d’être indolore et sans effets secondaires.
Revenons à notre étude. Sur 177 personnes observées, la moitié a reçu un sédatif « classique ». L’autre moitié a posé sur sa tête un casque diffusant le titre Weightless de Marconi Union. On vous laisse faire le test à la maison.
Nos amis chercheurs ont alors comparé l’effet relaxant de la musique avec celui du sédatif.
Le résultat ?
Il serait identique ! La musique aide aussi bien à réduire l’anxiété que le sédatif.
Ce résultat aux allures prometteuses nous pose tout de même une question centrale : la musique pourrait-elle jouer un rôle dans la médecine de demain ?
Premier bémol (vous l’avez ?) à apporter, la musique est un champ particulièrement vaste. Les styles de musique continuent de se multiplier et ne produisent pas le même effet…
On t’a dit de te rassoir Maitre Gims !
… et la sensibilité à la musique varie énormément d’une personne à l’autre. Vous nous direz, et heureusement d’ailleurs ! Il est donc difficile d’imaginer que la musique au sens large pourra jouer un rôle majeur dans la médecine du futur. Seuls certains cas pourront recevoir un traitement musical. Même si, là encore, des questions subsistent. Quelle musique ? Pour quelle personne ? Et pour quel traitement ?
Par ailleurs, cette seule étude représente pour l’instant un panel trop mince pour suffisamment crédibiliser ce traitement.
Les possibilités sont infinies et il est fort à parier que la musicothérapie risque encore d’ouvrir de nouvelles portes médicales.
Étude publiée dans la revue Regional Anesthesia & Pain Medicine, à retrouver en détails ici
- 5 astuces pour mieux t’organiser et passer à l’action dans ton activité bien-être
- Sommet des Professionnels du bien-être/mieux-être 2024
- Quels dispositifs pour financer vos formations chez Copleni ?
- Bien-être/mieux-être : comment transformer la concurrence en opportunité ?
- Pourquoi c’est important d’avoir une stratégie avant de développer sa visibilité